Dans un stade Alassane Djigo en fusion le dimanche 26 janvier 2025, Guédiawaye FC a remporté le sulfureux derby de la banlieue dakaroise face à l’AS Pikine (0-1), dans le cadre de la 11ème journée en retard de la Ligue 1.
Le match s’est joué à guichets fermés. En effet, pour suivre le derby le plus populaire du championnat local sénégalais, un monde fou s’est déplacé au stade Alassane Djigo. Certains supporters qui n’ont pas eu de place dans l’antre de 10.000 places de Pikine, étaient obligés de se tenir debout ou monter sur des immeubles environnants qui donnent une vue dans le stade, pour pouvoir suivre le choc. En plus de réussir une grande mobilisation, les supporters des deux camps ont chauffé les gradins, chantant et dansant pour pousser leur joueur au succès. Sur la pelouse, les vingt-deux acteurs ont joué leur partition en livrant une partie intense. Désireux de tuer le chat noir face à son adversaire qu’il n’a plus battu en championnat depuis 2011, l’AS Pikine pousse sans surveiller ses arrières. Le Guédiawaye FC en profite pour ouvrir rapidement le score par l’intermédiaire de Patrick Basse (1-0, 8’). Plus rien ne sera marqué dans ce derby jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre. En plus d’enchaîner une seconde victoire, le GFC déloge l’US Ouakam de la 7ème place.
Joueurs tancés et insultés
C’est la 3ème défaite de suite de l’AS Pikine en championnat, après celles contre le Casa Sports et l’US Ouakam sur le score identique de 1-0. Mécontents après la défaite de leur club dans le derby de la banlieue dakaroise contre le voisin de GFC, les supporters de l’AS Pikine ont manifesté leur colère. Juchés sur les gradins, ils ont beaucoup tancé et insulté leurs joueurs. Après la tenue du derby de la banlieue, l’AS Pikine a renfloué ses caisses. Le club vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2011 a amassé 6.179.000 FCFA de recettes provenant des guichets. Même s’il n’y a pas eu de tensions dans le stade, des accrochages entre les supporters de Pikine et ceux de GFC ont eu lieu à l’extérieur. Pour faire régner l’ordre, les policiers du GMI ont usé de grenades lacrymogènes.